Jubaea chilensis

Famille :  Arecaceae

Catégorie 1 : Palmiers résistant entre -15°C et moins

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Introduction :  Il a fallu attendre 1971 et l’interdiction d’exploiter ses populations naturelles pour que le Jubaea chilensis ait une chance de survie. Car les fameux " miel de palmier " et " vin de palmier " que fabriquent les chiliens avec la sève saccharifère a bien failli entraîner la disparition de ce monument botanique. Il faut en effet couper le stipe sous la couronne de feuilles pour laisser s’écouler quotidiennement et pendant près de 6 mois environ 400 litres de sève, ce qui provoque la mort de la plante.

 

Le Jubaea chilensis est le plus gros de tous les palmiers. Son stipe massif peut atteindre 5 mètres de circonférence au sol. Il détient aussi un autre record : celui de la lenteur de croissance…Il fleurit vers l’âge de 60 ans. C’est également le plus résistant au froid de tous les palmiers à feuilles dites pennées (en forme de plume, type dattier). Il peut résister à des températures de —15°C sur de courtes périodes.

 

Il existe de nombreux exemplaires cultivés de Jubaea chilensis en Europe (où il fut introduit dès 1843) et ailleurs dans le monde. En France, on rencontre presque couramment sur la Côte d’Azur des sujets centenaires. Un superbe specimen est également visible sur la place centrale d’Hendaye, sur la Côte Basque, et deux autres à Lorient, en Bretagne, dont les stipes portent les cicatrices d’impact de balles de la seconde guerre mondiale…

 

Pour la petite histoire, Darwin a écrit en 1845 : " Ces palmiers sont, pour leur famille, des arbres très laids ". Pourtant, les magnifiques populations naturelles de Jubaea chilensis qui subsistent à La Campana sont l’une des merveilles du monde végétal.

 

 

 

 

 

 

Nom :  "chilensis", du Chili

syn. Jubaea spectabilis

Noms communs : Cocotier du Chili, Jubée...

 

 

 

Habitat : Chili, au pied des Andes et jusqu’à 1500 mètres d’altitude, sur la côte de l’Océan Pacifique (Aconcagua, O’Higgins, Valparaiso). Le climat est de type méditerranéen sec. On rencontrait assez couramment le Jubaea chilensis entre 32° et 35°S de latitude ( de Rio Limari à Curico) mais ses populations sont maintenant réduites à quelques zones protégées (comme le Parc National de La Campana et la région de Cocalan).

 

Résistance au froid : -15°C

 

Utilité : L’interdiction de son exploitation a fait disparaître le vin que l’on distillait avec sa sève, mais elle est toujours extraite par entaille pour fabriquer du miel et on récolte les graines qui sont consommées en snack.

 

Stipe : Solitaire, énorme, de 8 à 15 mètres de hauteur. C’est la partie la plus remarquable de la plante. Il est de couleur grise, beaucoup plus large à la base que sous la couronne, souvent marqué de larges cicatrices laissées par les bases des pétioles.

 

Couronne : Dense, formée de 40 à 50 feuilles pennées de 3 à 5 mètres de longueur, elles-mêmes composées de plusieurs pinnules rédipluquées de couleur vert-foncé sur le dessus et recouvertes d’écailles brunâtres sur le dessous, de 60 cm de longueur. Les pétioles sont courts, fibreux et se détachent facilement du stipe à la mort de la feuille.

 

Floraison : Le Jubaea chilensis est un palmier monoïque, un seul sujet peut donc produire des graines fertiles. Les larges inflorescences apparaissent entre les feuilles. Les spathes dépassent 1,50m de longueur et sont recouvertes d’un épais tomentum marron. L’inflorescence porte de nombreuses fleurs jaune-orangé, puis des fruits jaune vifs. Chaque fruit contient une graine presque ronde de 3cm de long, qui ressemble exactement à une mini noix de coco.

 

Multiplication : A l’image de la plante elle-même, le temps semble être le meilleur allié de cette espèce…dont les graines, bien entendu, ne s’empressent pas de germer. Il faudra 3 à 8 mois pour obtenir la première feuille, simple et assez longue. La croissance est ensuite très lente les premières années, mais presque rapide après la quinzième année environ. Le Jubaea chilensis prend alors des proportions énormes, il lui faut donc beaucoup de place pour se développer normalement.